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Par patou271 le 12 Septembre 2015 à 04:30
La vie va ,la vie court
Et moi je vais et moi je cours
Après la pluie ,après l'amour.
Pas après faux pas fous
En petites foulées ou à genoux
Pour un diamant ou un petit caillou.
Sous ma semelle ,il roule
Je vole ou je m'écroule
Sous l'averse qui me saoule.
La vie pleure et puis sourit
Et moi je vais et moi je fuis
Devant l'amour ,devant la pluie .Adelaide♥
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Par patou271 le 7 Septembre 2015 à 04:44Au milieu de l'écrin sauvage qui l'enserreElle se dresse encore,majestueuse et fièreLe bois de sa porte est resté entrouvertIl grince ,poussé par la bise aux mois d'hiverOffrant un abri aux oiseaux ,aux promeneurs égarésAux lièvres pressés et aux biches effarouchéesLentement le long des murs,le lierre s'est aggrippéIl est monté jusqu'à la fenêtre aux carreaux cassésLes pierres ne joignent plus ,mal étreintesDans leurs interstices,la lumière s'est éteinteQuelques tuiles se sont envolées ça et làGrisées par les gouttes de pluie du ciel basA son pas, mort et épars,attend un grand tas de boisEspèrant en vain l'allumette souffrée d'autrefoisQui réchaufferait l'âtre du fumet d'un bon repasElle effraye parfois les enfants au crépuscule tombantToute auréolée de mystères et d'histoires d'antanSon chemin s'est effacé sous la brume du tempsTout un pan de la cheminée a cédé,un peu fatiguéTatouée de suie noire,elle ne fume plus,enfin sevréeLa vie et la nature reprennent place de plein droitEngloutissant la vieille maison, nid de pierres trop à l'étroitDans la forêt vivante et vibrante de mille joiesAdelaide
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Par patou271 le 19 Août 2015 à 03:03
Les deux mains agrippées aux barreaux
Et les yeux au bout du ciel en morceaux
Ils écrivent sur les quatre murs du vent
Écrivent sur tous les sols en ciment .
Enchainés par le froid ,libres sans toit
Le ventre creux,dans la rue ,la foi sans loi
Ils écrivent avec l'herbe au parfum d'interdit
Écrivent sur les rideaux de la pluie .
La soie de leurs rêves déchiquetée en lambeaux
Par la promesse non tenue du paradis au tombeau
Ils écrivent sur le grain de sel d'une larme
Écrivent avec la poudre séchée des armes .
Le cœur nu derrière le fer blanc de l'armure
Leur pensée s'envole par le trou d'une serrure
Ils écrivent en pleurs de sang tombés du front
Écrivent une semence de mots féconds.
Une coquille de noix pour seule planche de salut
Esclaves de misère dans un monde de surplus
Ils écrivent l'espoir sur l'échine de leur dos
Écrivent amour ,scarifié sur leur peau .
Ils écrivent malgré eux sans répit
Les prisonniers de la vie
Avec l'encre noire de leur pieds nus
Un livre qui ne sera jamais lu .
Adelaide♥
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Par patou271 le 9 Août 2015 à 04:33
Sa maison,on ne l'emmène pas
En passant du coté vie à trépas
On partira tous les mains vides
Sans cartes ,chèques ou liquide
C'est bien la seule justice ici bas
Que l'on soit un nanti ou pas
Même sa peau ,on la laissera là
Pour le dernier saut dans l'au delà
Quand la fortune n'est qu’intérieure
Il n'y a pas de signes à l’extérieur
Aucun de ces objets qui en jettent
Pas de rapaces qui vous guettent
C'est une bien triste conclusion
Quand bonheur rime avec possession
Je préférerai toujours la richesse de cœur
La seule qui ait vraiment de la valeurAdelaide♥
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Par patou271 le 19 Juillet 2015 à 04:37
L'amour,ça se sent
Ça se vit,ça se crie
C'est être libre
C'est décider,c'est choisir
L'amour,c'est partager
C est l'envie
C'est la confiance
C'est aider,c'est continuer
C'est soutenir,c'est jamais partir
L'amour,c'est le dire
Ça prend la main
Ça regarde vers demain
Ça se serre dans les bras
Ça se lit dans les yeux
C'est transparent
L'amour,ça vous prend
Ça vous tue
C'est pas tromper
C'est y croire,c'est le vouloir
C'est être la,c'est pas mentir
C'est pas fuir
L'amour ,c'est pas la pitié
C'est pas ramper
C'est pas se croire obligé
C'est pas se donner bonne conscience
C'est pas être enchaîné
L'amour ,c'est pas faire semblant
Ça regarde pas les voisins
C'est pas des comptes à rendre
C'est sans horloge,ça ne se cache pas
C'est pas je peux pas
L'amour ,c 'est je veux
Sinon ,revenir
Ça ne sert à rien
Adelaide♥
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Par patou271 le 12 Juillet 2015 à 04:24
Trois frères me regardent par la fenêtre,
Fanfarons,en pied de nez levés en l'air,
Leurs voisins épineux ,aimables cousins,
Sont leurs gardes du corps ,petits pins en coin.
Trois peupliers se plient sous le vent taquin,
Se penchant comme pour me tendre la main,
A travers les murs de pierre sortis de terre,
Qui ne ressemblent en rien à leurs congénères.
Trois frères centenaires ont salué nos pères,
Enracinés,pieds en lierre à l'allure altière,
Observant sagement nos vies de pantins de chair,
Qui s'activent contre le temps,pauvre chimère.
Trois peupliers rient sous le ciel enluminure,
Chatouillant les nuages errants à l'aventure,
Qui leur dessinent des chapeaux de fourrure,
Sans une trace d' usure sous leurs chaussures.
Adelaide♥
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Par patou271 le 20 Juin 2015 à 20:06Tourne soleilEn faisant la planche sur le dosDans le miroir d'étain des eauxTu scintilles tel un lamparoau milieu du bleu curaçaoPetit rond de citron à flotBordé de soie aux reflets indigoTes rayons s’effilochent un peu tropPauvre soleil un brin mendigotTel narcisse,tournesol en lambeauxTu te reflètes comme un joyauAu fil de l'onde qui rend beauAdelaide♥
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Par patou271 le 8 Juin 2015 à 03:12
Sur un carnet tu as voulu écrire
Ce qui au fond de toi te fait souffrir
Tous les mots que tu n'as pas su dire
Pour les laisser finalement partir
On t'avait dit,ça pourra sûrement t'aider
Ensuite tu n'auras plus à y penser
Tu arrêteras peut être de pleurer
Sur ce qui t'a été donné ou retiré
Tu arrives à l'avant dernière page
Tu n'as pas réussi le grand ménage
Ce maudit mal te tient en otage
Dans tes cauchemars et tes voyages
Je crois que tu n'y arriveras pas
Chaque heure est un nouveau mensonge, un faux pas
Qui te ramène au même endroit
De la souffrance au fond de toi
Le temps,ce charlatan guérisseur
Ne fait qu'empirer ta culpabilité et ta douleur
En détruisant peu à peu ton cœur sans chaleur
Tu n'y arriveras jamais ,j'en ai peur
Sur tes pages d'écriture
Il y a bien trop de fautes et de ratures
Adelaide♥
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Par patou271 le 6 Juin 2015 à 04:43
Sous l'ombre de tes ailes
En quête de la chaleur du soleil
Agrippé à une fleur assoupie
Papillon sombre de la nuit
On dirait que tu t’accroches à la vie
Tu sais la tienne bien éphémère
Conscient de ton statut précaire
Alors tu cherches encore la lumière
Mais à quoi penses tu donc, là,immobile
Observant notre fatras futile
Nos existences si illusoires
Assises sur leurs constructions dérisoires
Penses tu à notre raison d'être
A nous aussi, petites choses sur terre
Quand tu glisses vers ton destin
Repliant tes ailes bordées de noir satin
Au bout de la nuit qui s'achève
Toi qui n'auras vécu que le temps d'un de nos rêvesAdelaide♥
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Par patou271 le 2 Juin 2015 à 04:20
Dans la salle de pause
J'écoute le ronron familier de la ventilation
L'aiguille de l'horloge rose
Essaye vainement d'attirer mon attention
Derrière les portes closes
Le sommeil paisible oublie les déraisons
La lumière douce se pose
Allongeant les formes en ombres sans démarcations
Sur le sol grège et morose
Des semelles noires ont posé leurs scarifications
La nuit doucement se nécrose
Sous la torche de lumière ,deux couloirs en ponctuation
Mes yeux cillent sous l’aponévrose
M’entraînant loin de la ligne de saturation
Dans un état de semi hypnose
J'écris les mots sur les pages vertes sans exclamation
Sur mon oreiller en osmose
Délivrée de la blancheur d'une nuit d’idéation et de faction
Malgré le soleil qui explose
Mon esprit s'évade pour quelques heures hors prescriptionsAdelaide♥
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Par patou271 le 31 Mai 2015 à 03:20
C'est bien inutile les mots brodés d'atours
Pour dire je t'aime à l'auteur de nos jours
Il est des silences qui dansent tout autour
Sur la pointe des pieds,c'est comme ça l'amour
Même loin,tu es là ,en pensées aux alentours
Pour nous aider à traverser chaque carrefour
On ne te lachera pas la main,chacun son tour
Tu es notre petite matriochka pour toujours
Belle journée et bonne fête à toutes les mamansAdelaide
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Par patou271 le 16 Mai 2015 à 04:03
Derrière ses grilles
A p'tits carreaux
Qui s'vrillent
Sous l'fer pas beau
Y s'fait la quille
La boule à zéro
Sa lame brille
A cran de couteau
Noeuds et broutilles
Draps ,y'passe à l'eau
Ou sont les filles
Fleurs de ghetto
Aux yeux k'scintillent
Ivres sans barreaux
Fragiles esquilles
En vagues lambeaux
C'est l'tôlard
Y purge,pas d'gnole
l'oculus ,y s'fait tard
Un maton rigole
En fumée de pétard
Une pointe de chignole
Cachée sous l'matelas
L'est prêt pour l'envol
De l'aut'coté
Potes à la pelle
Y a la vie,promis,craché
Mais d'quoi j'me mêle
Galop des chevaux de laine
Ses neurones s'emmêlent
Libres,quelle veine
Mais la larme...
Double peine!
Adelaide♥
Pour tous les tôlards ,avec ou sans barreaux..
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Par patou271 le 30 Avril 2015 à 05:34
Qu'y aura t il au bout du chemin
Faudra t il monter ou bien descendre
Tourner à droite , prendre en face
Y aura t il des escaliers de pierres
Un tapis macadam ,du gazon sur la route
Ou le cul de sac d'une voie sans issue
Est ce qu'un liftier m'ouvrira la porte
Pour l'ascenseur vers le septième ciel
Me jouera t il la mélodie en sous sol
Pour lors je m'en fiche et n'en ai cure
Promeneuse au coeur battant de la vie
Cueilleuse d'arbres et de fleurs de ciel
Je prends l'éternelle clef des champs
Celle qui ouvre en grand les portes
Pour batifoler dans les bras du soleil
Et prendre la main de l'air du temps
En m'accrochant à l'eau de mes rêvesAdelaide♥
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Par patou271 le 14 Février 2015 à 08:19
Djibouti
A l'extrême est de l'Afrique ,il est un pays à la chaleur lourde et humide
Bien loin d'ici,loin des clichés,loin de nos paradis,loin de nos idéaux vides
Sous d'immenses pales de ventilateurs,de grands hommes maigres, vétus de blanc
Se retrouvaient à toute heure,ils s'asseyaient autour d'un thé fumant
Se racontant en mots ou en silence partagés,écorchés par la vie, marchant sans bruit
Nomades aux semelles de vent et de sable,ils ne connaissaient rien des verts pâturages
Juste riches d'abris de toile ,de quelques cabris et du récit de leurs voyages
Au fond du vieux bar de la lune,loin des siens,dans un recoin de son cafard
Un soldat buvait l'ivresse de sa jeunesse ,pour noyer l'eau de ses cauchemars
Celle qui coulait sur sa peau en larmes de sueur jusque dans la main d'une perle noire
Petite fille de misère, perdue dans le reflet bleu de ses yeux miroirs
Les cavaliers du vent se désaltéraient sur le zinc rayé ,cherchant l'âme du vivant
Ou le repos du moment sous les paupières mi-closes de leur visage tanné et ridé
Les gifles cinglantes du khamsin,vent de désert , brûlent encore les mensonges et les peurs
Colorant la nature et l'enveloppe de tout être de la même couleur ocre brune du soleil ,
Ici ils ont tous au fond du coeur une blessure béante et les deux mains ouvertes
Avec au fond des yeux un éclat de merveille qui vous cloue aux nuages de leur ciel
La bas ,on dit que la mer est rouge ,empourprée du sang versé ,du vin bu par les poètes,
Des blessures des guerriers mursis ,agitée par l'âme tourmentée de Rimbaud ou de Monfreid
Là bas dans les abîmes du Goubet-Al-Kharad,les boutres des pêcheurs n'entrent pas
Y vivent des monstres et des djins,on y raconte les légendes de mondes engloutis
De Djibouti jusqu'au confins de l'Ethiopie,Le gouffre des démons y vole les esprits
Et celui qui passe par là,jamais n'oublie ce pays,y laissant pour toujours une part de lui
Avec le désir permanent de revenir sur ses pas,meurtri et ébloui pour le reste de sa vie.
Adelaide♥
les secrets de la mer rouge,invitation au voyage-->lien ,
musique-->lien
Si je le pouvais ,si j'avais les moyens
J'offrirais en ce joli matin
Un billet pour la bas à Dany,mon Valentin
Mais je ne désespère pas de le faire un jour
Rien n'arrive par hasard,surtout pas l'amour
Alors au plus profond de moi,j'y crois
Même si la route est longue parfois
Il y a toujours un soleil au coeur du mirage
Alors pour toi voici quelques mots , une image
Ferme les yeux ,je t'emmène en voyageAdelaide
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Par patou271 le 14 Février 2015 à 08:05
Amour
Tu ne t'achètes pas chez le fleuriste
Tu ne fais pas semblant
d'un baiser du bout des lèvres,
sinon tu es triste
Amour,
Tu te regardes les yeux dans les yeux
Tu tapes fort dans la poitrine,
A chaque instant tu frémis
Tellement rare,mais si précieux
Amour
Tu ne te signes pas en bas d'un contrat
Tu n'es pas un devoir du soir
Qui dicte de rentrer à l'heure
Dans un lit obligatoire
Amour
Tu ne dois pas mentir ou faire du cinéma
Pour alièner l'autre à soi
Tu ne diras surtout pas ,tu es à moi
Ou tu n'as pas le droit
Amour
Tu ressens les souffrances ,les joies
Les pensées de l'autre quand il est loin
Tu es une porte toujours ouverte
Par laquelle on entre ,ou l'on sort
Amour
Tu es la liberté de vivre et d'aimer
Sans calculs ,tu arrives comme ça
Deux âmes soeurs dans un miroir
Deux coeurs qui se prennent par la main
Amour ,tiens moi fort la main
Adelaide♥
Merci
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Par patou271 le 13 Février 2015 à 03:36
Un brouillard bleu flotte sur ton visage
Une chaine cryptée renvoie ton image
Tu t’éloignes doucement de mon rivage
Je perds ta trace
Tu t'effaces
Une éclaircie m'apporte enfin l'embellie
Et illumine tout ce que tu avais assombri
T'emportant dans le néant de l'oubli
Je perds ta trace
Tu t'effaces
Une douce chaleur sèche mes larmes
Et je peux enfin ranger les armes
De ce duel au milieu du vacarme
Je perds ta trace
Tu t'effaces
Ton pâle souvenir teintera l'histoire
De cet amour coloré de si peu d'espoir
Auquel j'ai finalement renoncé à croire
Je perds ta trace
Tu t'effaces
Adelaide♥
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Par patou271 le 8 Février 2015 à 04:31
Quand tu nais pas pareil
Ton rayon d'amertume
Lézarde le bord du bitume
Sous la cassure du soleil
Coule une larme de miel
Quand tu n'es pas pareil
Une bavure de treille
Gicle de l'arc en ciel
Pleurant en sourire vermeil
Dans ton rêve aux merveilles
Puisque tu nais pas pareil
Tes éclats de bouteille
Blessent le bel appareil
D’où dégouline leur fiel
Quand ta machine s'enraye
Puisque tu n'es pas pareil
Ta main qui épluche le ciel
Obscurcit l’état de veille,
Tu es l'écharde dans l'orteil
Des automates caractérielsAdelaide♥
Parce que nous sommes tous différents et riches de ça
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Par patou271 le 2 Février 2015 à 08:47Bouddha boudeDans son boudoir de bambousLe cul sur les caillouxIl ne se mettra jamais deboutIl en a marreDe se mirer dans la mareLa gueule en tiroirDans l'eau de son miroirIl veut se tirerDu mur de la salle à mangerOuvrir ses yeux de bronzePour avoir les réponsesBouddha boudeLe genou sous le coudeSon neurone s'encroûteEt le clapotis glouglouteIl rêve de la routeSous les boucles de sa moumouteLa perle sur son frontNe veut plus tourner en rondAlors il décolleAu dessus du grand sauleLes oreilles de travioleBouddha enfin s'envoleAdelaide
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Par patou271 le 2 Février 2015 à 07:54L'arbre au bleuetsIl est beau mon vieil arbre au milieu du champ de bleuetsQuand il agite vers le ciel les manches élimées de son completDes bracelets de mousse et des colliers de lierre grimpantS'accrochent au bois racorni de ses bras devenus trop grands.Dans le vent qui ébouriffe ses cheveux d'un élan de tendresseTout auréolé de la couronne éphémère des nuages qui le traversentIl palabre sur son estrade verdoyante ,sans jamais de cesse.Il offre aux oiseaux de passage la paume de ses mains noueusesPour qu'ils puissent y déposer leurs nids de brindilles rieusesIl y en a des cernes sous le liège de ses yeux qui ne voient rienSon tronc singulier a oublié de compter les années pluriellesLes saisons ,les tempêtes ont écaillé et blanchi sa brune dentelle.Malgré son grand âge,sa peau ridée frémit pudiquement sous la briseQuand sa caresse une fois encore soulève les feuilles de sa chemiseIl est beau mon vieil arbre au milieu du champ de bleuetsQuand la nuit allonge ses ombres déformées sur le pré devenu muetLes étoiles vacillent au bout des branches de son chandelier noirPetites âmes pendues aux fils de l'univers,soufflées au matin éteignoir.Le grand monsieur se fait protecteur pour ses petites voisines en fleurIl arrache des lambeaux de soie du ciel pour les habiller de douceurDans les sillons de terre ,il les abreuve de la sève bleue de son coeur .Son tronc ombragé accueille le dos courbatu d'un poète voyageurqui s'évade en rêves ,paupières closes,bien à l'abri sous le grand amiDans ce refuge, oublieux du spleen de sa vie,il écrit sur un carnet défraîchiSes pieds baignent dans l'onde azurée des demoiselles aux corolles sauvagesDemain sa lame gravera des initiales arrachées aux feuillets de son voyage,Il pleurera un peu,le vieil arbre ,de cette blessure faite à sa peau endurcieMais il pardonnera,ses cicatrices resteront,quand l'amour lui ,se sera enfui.Adelaide
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Par patou271 le 15 Janvier 2015 à 04:09
Peinture de Michèle Carer
La lampe est à terre
Son toit en abat jour
Sous tuiles de velours
Couché dans le pré vert
Son fil blanc méprise
Le bouton de la poire
A l' interrupteur ivoire
Etalée et insoumise
L' ampoule est cassée
Son pied de guingois
Sans éclats de voix
Toute lumière effacée
La lampe est à terre
Sur le sillon imberbe
Feu follet en herbe
Assise sur son socle de ferAdelaide
Bon dimanche amis et bel ami de lumière♥
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