• Dommage
     
    Tu es trop sage
    comme pris en otage
    d'une vie sans rage
    ou tu surnages
    dommage
    Tu es un nuage
    Un ciel sans orages
    Dans une vie à etages
    et trop de bagages
    dommage
    Tu es sans age
    effacé ton visage
    ton reve,un mirage
    dommage
    tu es sans messages
    comme rangé au garage
    ou est ton voyage
    dommage
    Deviens le roi mage
    Celui qui s'engage
    Trouves le courage
    enrages
     
    Adelaide

  • petit couple
     
    Un petit couple
     
    Juste deux petits canards
    Sur un quai bien penards
    Leurs yeux a demi clos
    Sous le soleil un peu palot
     
    Juste deux amoureux
    Sur un banc entre midi et deux
    leurs bouches à l amende
    Sous les levres gourmandes
     
    Juste deux petits hasards
    Sur une croisée de regards
    Leurs mains oubliant l heure
    Sous le toucher au bonheur
     
    Juste deux fois deux vies
    Sur le chemin qui attendrit
    Leurs coeurs au fil de l'eau
    Sous l amour qui peint tout en beau
     
    Adelaide 
    (Pour mes petits moments au bord du Doubs avec Arthur)

  • Juste quelques millions
     
    Juste quelques millions de personnes hébètées,
    Jetés sur les chemins déssechés,
    Pauvres gens de ce continent toujours ignorés,
    N' y a t il donc personne pour etre choqué?
    Deux mots murmurés dans un journal télevisé,
    Mais des emissions en pagaille emplies de futilités,
    Six milliards d' humains qui gravitent,
    mais ceux la délibèrement ,on les évite,
    Pas assez de dollars à récolter sous leurs tables,
    Sûrement la peau trop noire ,pas rentables,
    Ils fuient le sol aride vers les camps de réfugiés,
    En chemin leurs enfants sont décimés par moitié,
    Faute de soins et rien pour d alimenter.
    Mais pas de cris ,de pleurs ni de caprices,
    Juste l 'incomprehension dans leurs yeux tristes,
    Ils doivent économiser l eau de leurs larmes,
    Pendant qu ici,les notres son gavés de jeux,
    De repas copieux,de futilité à en devenir odieux.
    Deux univers extrèmes sur la meme planete.
    Les financiers spéculent sur la nourriture,
    Ils s'offrent les plus luxueuses voitures,
    Le nouvel or de demain s' appelle riz ou blé,
    Qu' on t ils à faire d un bébé au ventre gonflé?
    Ils soignent les comorbidités de leur obésité...
    Quel détestable monde d humains égoistes,
    Qui cultivent leurs petits jardins élitistes,
    En se plaignant de quelques rhumatismes,
    Des courses à faire ,quel traumatisme!
    Le premier qui me dit que la vie est belle,
    La je deviens rebelle...
     
    Adelaide

  • Delire letal
     
    Forcement ta peau etait noire,
    la bas,tout au fond du couloir.
    Peut etre meme pas coupable!
    Ligoté sur une miserable table,
    à la merci de quelques notables,
    Ayant decidé de ce qui est valable,
    Ils on souscrit au cocktail letal.
    vingt ans d attente,etait ce supportable?
    L'inquisition etait plus aimable...
    Tapis rouge pour criminels presidentiables,
    Justice terrestre inqualifiable?
    Pouvoir d 'hommes insoupçonnables!
    Forcement tu etais calme et digne,
    Tu es parti seul sans insignes.
    Comment vit celui qui a decidé,
    Que dans notre monde soi disant civilisé,
    La seule solution etait de t assassiner?
     
    Adelaide

  •    Les pieds sous le banc
     
     
    Je n 'ai jamais eu l'habitude auparavant
    De repasser les chemises de mes amants,
    Chez moi,on ne met les pieds sous le banc
    que si on a preparé le diner avant.
     
    Peut etre aurais je mieux fait de me taire,
    Quoiqu' avec toi  j'aurais  pu le faire,
    Parce que je t'aimais ,pas pour plaire.
     
    C'est dire si je tenais à toi,vilain garçon
    Mais je ne te l'ai pas dit de toute façon,
    Pas de quoi en tirer la moindre leçon
    Autant redescendre l'escalier en colimaçon.
     
     
    Il n'aurait rien changé du tout,le bon ragout,
    Je crois que tu te moquais de tout,
    J'etais bien la seule à conjuguer nous.
     
    Adelaide

  • Une petite chambre en Italie
     
    Le gris de la vie a deposé un voile  sur tes yeux
    Tu ne sais pas comment faire pour etre heureux
    tu ne sais qu'obeir sagement aux règles du jeu
    Les enfreindre te semblerait pire qu'un aveu
     
    Les chaines que tu portes entravent ta liberté
    Tu ne sais pas comment faire pour les briser
    Tu ne sais qu'emprunter le meme sentier
    Tes habitudes tu ne peuxpas t'en detourner
     
    Je ne serai pas la briseuse de routine 
    Pourtant j'aimerais te rendre ton ame enfantine
    Te voir rire et chanter le temps d'une contine
    Sans te soucier de tout ce qui te chagrinne
     
    Chaque jour ta vie recommence sans entrain
    Chaque matin tu prends le meme chemin
    Chaque midi devant le meme verre de vin
    Chaque soir t'endormir un livre dans ta main
     
    Pourtant tu revais de ne pas rester dans l'oubli
    Pourtant tu revais d'une petite chambre en Italie
    Pourtant tu revais d'aimer plus loin que l'infini
    Alors prends ma main et enfin vis
     
    Adelaide