• Parfum,Charles Baudelaire

    Afficher l'image d'origine

    En hommage à Charles Baudelaire qui nous quitta le 31 Août 1867

    Un petit sonnet ,extrait des fleurs du mal

    Parfum

    Lecteur, as-tu quelquefois respiré
    Avec ivresse et lente gourmandise
    Ce grain d'encens qui remplit une église,
    Ou d'un sachet le musc invétéré ?

    Charme profond, magique, dont nous grise
    Dans le présent le passé restauré !
    Ainsi l'amant sur un corps adoré
    Du souvenir cueille la fleur exquise.

    De ses cheveux élastiques et lourds,
    Vivant sachet, encensoir de l'alcôve,
    Une senteur montait, sauvage et fauve,

    Et des habits, mousseline ou velours,
    Tout imprégnés de sa jeunesse pure,
    Se dégageait un parfum de fourrure.

    Charles Baudelaire.

     

     

    Pin It

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :