• Ouvrir la porte

     

     

     

    Ce matin une goutte de pluie roule sur sa joue,Il regarde l'écran vide de son portable
    En panne de vibrations ,en panne de mots doux.
    Alors il ouvre la page du blog,son visage aimable lui sourit encore sur une photo figée .
    Finie la fuite,son rêve fou est devenu irréalisable
    Midi et soir ,il range ses pieds sagement sous la table

    Les dentelles ,les froufrous et les bas qui glissaient sur la peau douce ont disparus
    les frémissements ,les tendres mélodies s'échappant des lèvres de sa princesse se sont tus
    Le mot du jour est devenu son seul silence supportable
    Il caresse sa  p'tite chienne presque chaque soir sur ses genoux
    Elle lève vers lui les même yeux noisettes au regard insoutenable
    Il caresse son ventre douillet du bout des doigts ,elle l'appelait" mon calinou"
    Derrière la buée de ses yeux bleus ,tout est flou.

    Il a refermé derrière lui la porte en bois vitré de la maison,
    Derriére les volets clos ,les mensonges dont chaque époux est capable,
    Soupoudrent leur quotidien d'un nuage de poivre aigre-doux
    Chacun feint de croire la fausse verité de l'autre,c'est plus vivable
    Ne pas se poser de  questions ,vivre pour demain au visage pâle
    Mais la trahison en face à face ,jour aprés jour ,rend les mots rares,sans gout
    leur confiance perdue ne reviendra pas ,le toit de la maison semble si lourd

    Il cherchait un pansement à ses blessures impalpables,il l'appelait"mon p'tit coeur"
    Elle a été sa liberté,son rêve de fuite,ses moments de douceur
    La porte fenêtre est close ,tout est morose,elle voulait juste comprendre les plaies de son âme,
    Trouver la vérité cachée ,offrir et donner,il se passait des choses insupportables
    Il a mal agit,elle s'y ait mal pris,il s'est mépris,il n'y a pas d'amour sans haine,
    mais le coeur qui aime oublie ses peines,elle a pardonné

     

    Adelaide